La qualité et le rendement du soya sont directement reliés au contrôle efficace des mauvaises herbes. Ceci est d’autant plus vrai pour les soyas conventionnels et ceux à identité préservée (IP). Le plus grand défi réside dans la gestion des mauvaises herbes problématiques et difficiles à contrôler. S’y ajoute l’apparition croissante de mauvaises herbes résistantes aux herbicides.
Environ 22 % des surfaces de soya en Ontario et au Québec sont des variétés non-OGM.1 Malheureusement, pour les producteurs de soya conventionnel et à identité préservée de l’est du Canada, la résistance des mauvaises herbes n’a rien de nouveau. Parions que beaucoup d’entre eux ont déjà été confrontés à la résistance aux herbicides du groupe 2. Ils comprennent qu’un investissement dans la lutte contre les mauvaises herbes se traduira par des gains de rendement et des primes reliées à l’IP.
Pour gérer la résistance des mauvaises herbes dans le soya IP, les producteurs doivent miser sur un champ propre avant la levée et utiliser plusieurs modes d’action efficaces.
Peu importe le type de système de culture du soya, la meilleure stratégie pour réduire les pertes de rendement consiste à commencer par un champ propre au semis. Il est possible d’y arriver soit par le travail du sol, soit par l’application d’un herbicide. Après cette période, le choix d’options de suppression des mauvaises herbes en postlevée est restreint dans le soya IP. Voilà pourquoi les producteurs de soya IP devraient tout mettre en œuvre pour éliminer les mauvaises herbes annuelles avant la levée de la culture. Ce faisant, ils s’éviteront le trouble d’avoir à les éventuelles échappées.
L’utilisation d’un herbicide de prélevée s’avère une pratique efficace. Cependant, en début de saison, comme pour toute application, les conditions météorologiques peuvent présenter un défi. Comme toujours, il faut lire et suivre attentivement les directives de l’étiquette de l’herbicide. Il faut comprendre les exigences qui guident la performance du produit, comme l’activation par la pluie. Ne pas oublier que la période critique sans mauvaises herbes pour le soya va de V1 à V3. Rappelons que leur présence pendant cette période a un impact direct sur le potentiel de rendement.
Rechercher la perfection dès le premier passage au champ, c’est investir dans le soya. Moins de maux de tête liés à la gestion des échappées de mauvaises herbes. Les rendements sont plus élevés, la qualité est meilleures et les primes à la culture sont plus élevées.
Les herbicides contiennent une ou plusieurs substances actives, appelées modes d’action. Elles constituent la base moléculaire de la manière dont ces matières actives tuent ou endommagent les mauvaises herbes. L’utilisation de différentes méthodes (modes d’action) de suppression et d’élimination des mauvaises herbes ciblées réduit la probabilité que celles-ci puissent les surmonter et développer rapidement une résistance.
L’incorporation d’au moins deux modes d’action efficaces dans une application d’herbicides permet de diversifier l’approche de la lutte contre les mauvaises herbes ciblées. Cette méthode permet également de réduire le risque d’apparition de la résistance. Elle améliore la suppression des mauvaises herbes et diminue le retour de leurs semences dans le sol.
Les chimies des groupes 5, 14 et 15 ont prouvé leur utilité pour lutter contre la résistance dans les programmes de suppression des mauvaises herbes dans le soya. Le moyen le plus simple d’intégrer plusieurs modes d’action est de sélectionner un herbicide comme Commenza™. Ses chimies des groupes 2, 5 et 15 offrent trois modes d’action efficaces contre la morelle noire de l’Est. Ce qui augmente considérablement les chances de réussite de suppression.
L’ajout de groupes chimiques au mélange en cuve est une autre option pour incorporer plusieurs matières actives efficaces. S’assurer de lire et de respecter les directives des étiquettes des produits et de consulter un conseiller de confiance pour obtenir des conseils liés aux choix des herbicides et aux directives de mélange.
Peu importe le système de production du soya, les producteurs doivent être aux aguets concernant l’apparition de la résistance des mauvaises herbes. En Ontario, en 2023, la résistance de l’herbe à poux au groupe 4 a été détectée, ce qui marque l’augmentation du taux d’apparition de la résistance.
Vous êtes curieux de savoir quelles sont les mauvaises herbes résistantes dans votre région! Ce document mauvaises herbes résistantes aux herbicides — base de données et cartes présente les espèces de mauvaises herbes résistantes aux herbicides en Ontario, confirmées par des tests.
Pour obtenir plus d’informations sur la gestion des mauvaises herbes, en particulier celles difficiles à supprimer, celles résistantes dans les systèmes de soya conventionnel ou IP, consultez votre détaillant local, votre agronome ou le responsable du territoire de vente au détail de Corteva Agriscience.
1Stratus, étude de marché 2023