Symptômes et dommages
Se nourrissant essentiellement du phloème, les cicadelles utilisent leurs pièces buccales perforantes pour pénétrer dans les feuilles de vigne. Elles se nourrissent des tissus mous et des fluides qui s’y trouvent, ce qui entraîne trois types de dommages distincts.
Les piqûres (pointillés blancs sur les feuilles de vigne) entraînent l’élimination de la chlorophylle des cellules foliaires et des dommages aux chloroplastes. Ainsi, les feuilles perdent leur pigmentation verte, naturelle, et deviennent jaunes ou brunes. Selon la génération, différentes parties de la vigne et des feuilles sont touchées. La première génération se nourrit généralement des feuilles basales. La deuxième génération, durant laquelle surviennent la plupart des dégâts, se nourrit des nouvelles pousses et des sarments latéraux.
La brûlure de la vigne occupe le sommet du couvert végétal de la vigne. En se nourrissant, les cicadelles sécrètent une toxine. Celle-ci donne aux feuilles un aspect cloqué, incluant un plissement et un enroulement importants des feuilles (feuille-cuillère).
La transmission de maladies se produit lorsque les cicadelles transportent des virus, des bactéries (maladie de Pierce) et des phytoplasmes d’une plante à l’autre par l’intermédiaire de leur salive contaminée. Deux des phytoplasmes les plus répandus et les plus coûteux détectés dans les vignobles canadiens sont le bois Noir et la jaunisse de l’aster.1
En outre, les feuilles peuvent se couvrir d’une excrétion collante, riche en sucre, produite par les cicadelles lorsqu’elles se nourrissent. Ce miellat tache les raisins, affecte le fruit et compromet la qualité du vin.
Les dégâts causés par les cicadelles peuvent réduire la photosynthèse, diminuer la respiration, freiner la croissance des plantes et entraîner des pertes considérables concernant le rendement et la qualité. Les cicadelles peuvent être difficiles à supprimer. Donc, il est très important que les producteurs soient vigilants dans le dépistage et la mise en place des mesures de suppression.
Conseils pour le dépistage et la suppression des cicadelles :
Vérifications physiques : Les régions viticoles au Canada diffèrent quant au moment de la lutte. Il importe d’effectuer des dépistages hebdomadaires. Habituellement, en Colombie-Britannique, la première génération apparaît au début du mois de juin. Par contre, dans l’est du Canada, elle peut se produire plus tard. Le dépistage de la deuxième génération devrait commencer à la fin du mois de juillet et se poursuivre jusqu’en août. Expertes en camouflage et extrêmement actives, les cicadelles s’envolent et sautent avec empressement lorsqu’elles sont dérangées. Il est important de dépister tôt dans les vignobles pour détecter les infestations tôt.
Vérifications visuelles : Chaque semaine, inspectez la face inférieure des feuilles (5 à 10 feuilles sur 10 à 20 plants) à plusieurs endroits du vignoble. Outre la recherche de cicadelles, vérifiez aussi la décoloration des feuilles. Ça pourrait être le symptôme de dommages causés par l’alimentation. Des taches translucides et blanchâtres trahissent la présence de dépôts d’œufs frais.
Pièges jaunes, collants : Ces aides physiques permettent de surveiller l’activité des cicadelles. Ils enregistrent les poussées de population en attirant et en piégeant les cicadelles. Surveillez les pièges collants dès la mi-avril. Toutefois, ce calendrier peut varier d’une région à l’autre.
Filet fauchoir : Effectuez vingt balayages en plusieurs endroits du vignoble (cinq endroits par bloc). Balayez de trois à quatre pouces dans la ligne du couvert végétal. Suivez un tracé en zigzag avec au moins deux pas entre chaque balayage. Comptez le nombre de cicadelles (nymphes et adultes) et prenez les mesures correctrices pertinentes.
Seuils : Les seuils d’intervention peuvent varier d’une province à l’autre et d’une première à une deuxième génération. Il importe de consulter les lignes directrices provinciales pour déterminer les seuils régionaux spécifiques.
Prédateurs naturels : Les cicadelles ont plusieurs ennemis naturels, dont les chrysopes vertes, les coccinelles, les guêpes parasitoïdes et de nombreux autres prédateurs.
Insecticides : Dans le cadre d’un programme de lutte antiparasitaire intégrée, les insecticides restent un moyen fiable de lutter contre les cicadelles.
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Confronté à plusieurs générations, de même qu’à une période d’éclosion prolongée au sein de chaque génération, une lutte précoce est importante pour gérer les cicadelles. Appliquez Closer à raison de 162 ml/acre dans les vignes pour une répression efficace des cicadelles. Pour obtenir plus d'informations, veuillez visiter Closer.corteva.ca/fr ou communiquez avec votre Expert en horticulture de Corteva.
1https://publications.gc.ca/collections/collection_2015/aac-aafc/A59-32-2015-eng.pdf
