Voici cinq choses que les producteurs de soya doivent savoir sur la moisissure blanche.
1. Qu’est-ce que la moisissure blanche?
Le champignon Sclerotinia sclerotiorum cause la moisissure blanche. Cette maladie fongique peut causer des dommages importants à la culture et une perte de rendement du soya.
L’agent pathogène peut survivre pendant de nombreuses années dans le sol sous la forme de masses fongiques dures appelées sclérotes (structures de survie des moisissures blanches, de couleur foncée et de forme irrégulière). La maladie est souvent caractérisée par une croissance blanche et duveteuse sur les tiges du soya. Toutefois, ces symptômes sont fréquemment observés dans les derniers stades de l’infection.
La moisissure blanche est une maladie grave qui nuit au rendement. Elle peut vivre dans le sol. La gestion efficace de celle-ci s’impose donc pendant la saison courante et pour assurer le succès des prochains champs de soya.
2. Quels sont les symptômes?
Au cours de la saison de croissance, lorsque des conditions fraîches et humides prévalent, pendant la floraison et la fermeture du couvert végétal, les sclérotes produisent de petites structures en forme de coupe appelées apothécies. Ces structures libèrent des milliers de spores qui infectent la tige par l’intermédiaire des fleurs en décomposition.
Les sclérotes vivent dans le sol. Grâce à ces structures, la maladie peut y survivre jusqu’à dix ans. Seuls les sclérotes dans les premiers deux pouces de la surface du sol peuvent germer.
Les spores sont produites sous le couvercle de l’apothécie. Chaque apothécie peut libérer plus de dix millions de spores microscopiques en quelques jours. Elles sont transportées par le vent vers les plantes environnantes. Après leur libération, les spores ne survivent que quelques jours.
Les spores se posent sur les fleurs de soya en sénescence. Elles peuvent germer à l’intérieur des plants de soya pendant une période d’humidité prolongée des feuilles (16 à 48 heures).
Une fois les spores fongiques germées sur les pétales, l’infection peut se propager dans le plant jusqu’aux gousses, aux nœuds et aux tiges.
3. Qu’est-ce qui cause l’infection?
Les conditions humides, durant la floraison (R1), en particulier dans les parties inférieures du couvert végétal, favorisent grandement l’infection. Elles permettent aux spores d’attaquer les pétales des fleurs. Les fleurs infectées tombent dans le couvert végétal. La maladie étouffe alors le plant en le privant d’eau et de nutriments vitaux.
L’infection se produit généralement en juillet en Ontario et au Québec, pendant les quatre semaines de floraison du soya. Les signes d’infection ne sont pas immédiatement visibles. Les signes évidents peuvent apparaître dans les trois à quatre semaines suivant l’infection. Toutefois, ils passent généralement inaperçus pendant une semaine ou plus.
Un dépistage minutieux importe, en particulier si les conditions météorologiques favorisent l’infection ou si les champs ont des antécédents de moisissure blanche.
4. Comment gérer l’infection?
La première étape de la gestion de la moisissure blanche consiste à l’observer tôt. Des stratégies de gestion proactives comme établir une stratégie de lutte contre la moisissure blanche et l’accès à des fongicides peuvent aider les producteurs à minimiser et à réduire le risque de propagation grave de la maladie les années suivantes.
Lors du dépistage, vérifiez des tiges des plantes possiblement infectées pour diagnostiquer la moisissure blanche. Les premiers signes de sa présence sont des lésions grises à blanches à la hauteur des nœuds. Les lésions s’étendent rapidement au-dessus et au-dessous des nœuds infectés. Souvent, une peluche cotonnée les recouvre.
La lutte efficace contre la moisissure blanche inclut l’adoption d’une approche intégrée, à la fois culturale, chimique et mécanique, à plusieurs stades du développement de la culture.
Les pratiques culturales recommandées comprennent la sélection des variétés (y compris les variétés tolérantes aux maladies), la rotation des cultures et l’application de fongicides. D’autres pratiques comme l’espacement et orientation des rangs et l’engrais azotés réduisent l’intensité et la durée d’un microclimat favorable aux maladies à l’intérieur du couvert végétal.
Pour être efficaces, les fongicides doivent être appliqués comme protection avant l’infection. Les pétales des fleurs de soya étant les sites de colonisation primaire, les applications de fongicides doivent être dirigées vers elles. Surtout sur les parties inférieures du couvert végétal (le volume d’application peut avoir une incidence sur la couverture).
Les conditions environnementales, la durée de la saison et celle pendant laquelle les pétales de fleurs sont disponibles pour la colonisation par les ascospores pourraient déterminer le nombre d’applications par saison.
5. Quelle est la meilleure option de traitement?
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