Mauvaises herbes problématiques
Les mauvaises herbes résistantes telles que l’amarante tuberculée, l’herbe à poux et la vergerette du Canada sont couramment les plus préoccupantes. En janvier 2023, la présence d’amarante tuberculée tolérante aux herbicides a été confirmée dans 18 comtés de l’Ontario.1 Sa capacité à acquérir une résistance à cinq groupes de produits chimiques, dont le glyphosate, est particulièrement inquiétante. Il en va de même pour la petite herbe à poux résistante identifiée dans 25 comtés de l’Ontario, en 2023.
La découverte de l’amarante de Palmer en Ontario, cet été, préoccupe aussi. Appartenant à la famille des amarantes, l’amarante de Palmer envahit plusieurs cultures. Elle croît rapidement, nuit au rendement et à la qualité des récoltes. Elle peut rapidement devenir résistante aux herbicides. Les producteurs américains y sont confrontés depuis des années. Weedscience.org* confirme que l’amarante de Palmer peut être résistante à neuf modes d’action différents. De nombreuses populations d’amarante de Palmer sont multirésistantes. En 2021, la WSSA (Weed Science Society of America) l’a déclarée résistante à six modes d’action herbicides différents : (groupes 2, 5, 6, 9, 14 et 27).2
Agissez
Comme les mauvaises herbes tolérantes aux herbicides s’adaptent, les producteurs doivent adopter une approche programme. Ce qui réduira le risque d’apparition de mauvaises herbes résistantes aux herbicides et permettra de gérer celles qui le deviennent. Les stratégies de gestion incluent le respect des bonnes pratiques de gestion (BPG). Elles permettent de gérer la résistance et de protéger le rendement et la qualité des cultures.
L’adoption d’une approche programme de lutte contre les mauvaises herbes contribuera à garantir de bonnes conditions agronomiques, des rendements optimaux et un système durable. En plus de l’utilisation responsable, l’approche programme inclut la gestion du système de lutte contre les mauvaises herbes Enlist, incluant le maïs Enlist™, le soya Enlist E3™ et les herbicides Enlist™. Une approche programme, c’est l’utilisation en prélevée d’herbicides avec activité résiduelle, dotés de différents modes d’action, suivis par des herbicides Enlist™ appliqués en postlevée.
Il est essentiel d’adopter, dès maintenant, les bonnes pratiques pour gérer la résistance. Elles protègent le rendement et la qualité des cultures. Elles permettent aussi de garantir une production agricole durable pour l’avenir. On estime que la résistance aux herbicides coûte aux producteurs canadiens entre 1,1 et 1,5 milliard de dollars par année. Ces coûts incluent l’utilisation accrue d’herbicides ainsi que la diminution du rendement et de la qualité.3 Les BPG de la résistance peuvent inclure une combinaison de mesures de suppression (culturales, mécaniques, biologiques et chimiques).
Les BPG prennent en compte la rotation des cultures, les cultures de couverture, le mélange et la rotation des herbicides et des matières actives, le respect des directives figurant sur les étiquettes (doses recommandées, calendrier d’application, travail du sol et dépistage rigoureux). Des tests sont offerts en cas de doute de résistance aux herbicides. Cliquez ici* pour obtenir des directives et des informations sur l’échantillonnage.
1https://cropprotectionhub.omafra.gov.on.ca/weed-control/herbicide-resistant-weeds-database-and-maps
2https://weedscience.org/Pages/Species.aspx
3https://manageresistancenow.ca/weeds/
*(en anglais seulement)